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mercredi, novembre 29, 2006

(Death in Vegas / I Spy)
*Finir de couper, mixer et réarranger Romeo & Juliet.
*Décrocher les affiches qui datent de 5 ans sur les murs du couloir.
*Imprimer et afficher chez moi les textes.
*Recommencer à les afficher dans la rue.
*Continuer la non-histoire du rock.
*Continuer Tout a commencé.
*Continuer C'est l'histoire d'un mec.
*Terminer As You Like It.
*Terminer Brooklyn Follies.
*Faire sauvegardes sur DVD.
*Graver et imprimer pochette de "Pink Floyd : une sélection en 80 minutes".
*Réviser Nosfell avant le concert.
*Etablir le budget argent et temps du projet Vers l'Orient!.
*Recherches Archives municipales de la Police, sous-série sur les libraires et imprimeurs.
*Régler fucking papiers administratifs.
*Finir De Préférence.
*Retroconversion bibliothèque sur informatique ?
*Dimanche : Par Toutatis !
*Passer au Musée de l'Imprimerie.
...



lundi, novembre 06, 2006

Je m'écoute The Great Gig in the Sky de Pink Floyd en boucle...

Il est tard, c'est l'hiver, mes doigts sont gelés, et je ne sais pas pourquoi j'ai envie d'ecrire ici. Quand j'ai envie d'écrire je prends un crayon et un bloc, ou bien je lance un traitement de texte quelconque. Mais là précisément, c'est ici que j'avais envie d'écrire. Cela fait maintenant un mois que je suis bien revenu à fond sur Pink Floyd, avec quelques entrefilets rock des années 90, Mundy, Steelskin, les Smashing Pumpkins, Hole, Crowded House, Grandaddy, K's Choice, Pearl Jam, j'en passe et toujours bien sûr Radiohead et la mise en application de la théorie des 17 secondes. Les Pink Floyd, l'impossible Best Of...

J'ai assez peu écrit cet été, finalement. Je ne parle pas d'écrire ici, puisque ce site est mort, je le rappelle, même si en bon site mort, j'y reviens de temps à autre. Non, je parle d'écrire pour moi, des bouts de fictions, des bouts de procrastination, d'introspection, des phrases qui tapent, quelques réflexions volées au vent soufflant sur ma Méditerranée, aux nuits étoilées de la terrasse de Cannes, à la chaleur étouffante de la chambre de Lyon, à la fatigue enivrante des rues de Paris. L'écriture de l'été, celle de la Nuit. Je me suis un peu rattrapé en septembre, mais rien de plus. Des choses importantes, certes, encore sous le coude, à enrichir, développer, rejeter, reprendre. Mais pas beaucoup de choses.

Et cette musique de Pink Floyd, c'est typiquement ce qui peut déclencher cette envie de taper le clavier. De couper le micro. De n'être plus qu'une oreille. La voix de Clare Torry qui s'élève dans la noirceur de la nuit, devant le tissu du piano... rah...

Je ne sais pas pourquoi j'avais envie d'écrire ici. Je n'ai pas de réflexion à livrer, pas de commentaire d'oeuvre qui me vienne en tête, rien. Je peux bien me forcer à chercher quelques questions qui hantent les recoins de ma conscience actuelle, l'envie que je croyais pouvoir étouffer avec le temps et l'âge de prendre la moto et de filer vers l'Est et le Sud, le questionnement de ma place dans cette société, mes questionnements et les quelques réponses que j'ai en tant qu'homme, en tant que personne attaché au savoir, à la vérité, à la beauté, en tant que chrétien... Est-ce que ça vaut le coût, tout ça, que je m'énerve ? Que j'agisse ? N'est-ce pas la plus terrible des défaites que de se laisser emporter dans une action qui me demandera d'être de mauvaise foi ? N'est-ce pas la plus terrible des faiblesses que de me refuser à l'action, que de refuser les sacrifices imposés par la vérité et la beauté ?

Je me rends compte en cherchant un peu sur mes durs que j'ai supprimé (ou que je ne retrouve pas) quelques textes datant de cet été. Des questions sur l'héroïsme. Des questionnements sur ce qui est digne de se battre. On m'a beaucoup reproché l'emploi de ce verbe, se battre. On l'a souvent mal compris. Comment m'en défendre ? C'est bien celui que j'ai utilisé. Je l'utilise pour l'action proactive, clairvoyante, volontaire, raisonnée et passionnée. Je fais du combat quelque chose de positif. Le combat n'est pas la guerre. Ai-je raison d'utiliser le combat dans un sens positif ?

Mes listes d'A VOIR et d'A LIRE grossissent et perdent du poids au fur et à mesure que je lis, vois, et découvre ce qu'il me faut, ce que je désire lire et voir. Le temps passe et cette liste me permet de le mesure bien mieux que la montre que je ne porte plus au poignet, que les calendriers que je n'épingle plus sur mon mur.

On me présente chaque semaine, sinon chaque jour, les images d'une vie active et bien remplie, je dis bien bien remplie et pas juste beaucoup remplie. Je la vois, je cligne des yeux, et je me replonge dans mes livres, dans mes films, dans mes disques. On me tire parfois de grotte, nettoyée et redécorée pourtant, pour un repas, une fête, un petit voyage... trop courts, toujours trop courts.

Faust, Faust, Faust... mon éternel déchirement. Elle ne pouvait pas le savoir, elle ne pouvait pas mieux tomber. Ou peut-être qu'elle savait, après tout. Je ne suis un mystère pour personne.

Mes frères ont trouvé le bonheur, mes pairs trouvent le confort. Je reste égal à moi même, vélléitaire et pusillanime, et pourtant inébranlablement confiant dans le fait que le monde entier conspire à ma réussite... Juste que c'est à moi de mettre le dernier terme, chaque jour, à cette conspiration toujours renouvelée.



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