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vendredi, juin 25, 2004

Avant tout disons-le, Falstaff de Verdi, qualité.

Comme quoi, l'opéra ça a beau avoir l'air snob, ça déchire quand même.

Et puis parce que c'est l'été, The Time of the Turning et sa Reprise, de Peter Gabriel sur OVO passent boucle... (en concert avec Air le 1er Juillet dans un bled autour de Lyon)

"The Time Of The Turning"

In the big house
Where the sun lives
With the walls so white and blue
In the red soil
All the green grows
And the winds blow across your face
They blow across your heart

It's the time of the turning and there's something stirring outside
It's the time of turning and we'd better learn to say our goodbyes

All the earth breaks
Like a stale bread
And the seeds are folded in the soil
Oh the sun pours
Then the rains fall
While the roots reach out right through the ground
They reach out through the ground

It's the time of turning and there's something stirring outside
It's the time of turning and the old world's falling
Nothing you can do can stop the next emerging
Time of the turning and we'd better learn to say our goodbyes
If we can stand up
When all else falls down
We'll last through the winter
We'll last through the storms
We'll last through the north winds
That bring down the ice and snow
We'll last through the long nights
Till the green field's growing again
Growing again


"The Time Of The Turning (Reprise) / The Weavers Reel"

Did you see it move
There's something there
It's in this very cloth that I weave
In the most peculiar ways that we behave

It's the time of the turning and the old world's falling
Nothing you can do can stop the next emerging
The time of the turning and we'd better learn to say our goodbyes

It's the time of the turning and there's something stirring outside
If you stop for a moment you can feel it all slipping away
It's the time of the turning and the old world's falling
Nothing you can do can stop the next emerging
Time of the turning and we'd better learn to say our goodbyes

C'est sûr Peter Gabriel sans la musique, ça perd un peu... bah faites un effort !



dimanche, juin 06, 2004

(Jamiroquai / All Right)

Pourquoi ce mythe autour de Victor Hugo ? Certes c'est un des plus grand poètes français, rien à dire à ce niveau là. Et un romancier parmi les plus puissants, c'est encore vrai.

Mais l'homme politique ? C'est sans doute de la manipulation d'image de la part d'un gouvernement républicain, mais s'arrêter là serait dommage. Victor Hugo s'est transformé en parangon du démocrate, lors des manifestations liées à son anniversaire. Le dernier rempart face à la dictature de Napoléon III (via Les Châtiments), l'intellectuel engagé, etc.

Et c'est l'image populairement retenue. Victor Hugo, écrivain des Misérables, donc de gauche, auteur de Quatre-vingt treize, donc pro-révolutionnaire. Oui, parce que les héros des Misérables, ce sont les pauvres contre un méchant état bourgeois. Mais bon sang de bois, croire cela en lisant Hugo ce n'est possible qu'en s'attendant à le trouver. Qu'en voulant le trouver.

Les pauvres n'ont pas tort d'être pauvres dans les Misérables ; leur sort n'est pas injuste. Ils méritent leurs misères. Leur misère est un purgatoire. Leur misère est rédemptrice, et Valjean (Village People / Macho Man) est la personnification de cette rédemption, ancien bagnard qui devient respectable bourgeois après avoir retrouvé le chemin de l'honnêteté et de la vertu (humaniste ou chrétienne, c'est pas la question). De même, Cosette ("On a plus de ça ici") et son cher et tendre dont j'ai oublié le nom qui sortiront de la misère (tout est relatif) de la même façon. La misère est rédemptrice, la misère est méritée. Comment laisser voix au chapitre politique à de tels personnages ? Au moins jusqu'à ce qu'ils n'aient reconquis leur respectabilité ?

Victor Hugo, aussi grandes que soient ses qualités littéraires, était un bourgeois. Il n'a jamais voulu que la masse vote. Il s'agissait d'un oligarque, pour qui seuls ceux qui disposent du pouvoir, c'est à dire ceux qui detiennet l'argent et la terre, sont à même de savoir comment user de ce pouvoir et de prendre des décisions au nom de la masse.

Victor Hugo était un fervent partisan (FF7 / Victoire... y'a n'importe quoi dans cette playlist... ça enchaine sur... FF8 / Liberi Fatali... je laisse tomber) du suffrage censitaire, et non universel. Sa haine du gouvernement impérial de Napoléon III était d'abord et avant tout fondée sur l'admiration qu'il portait à Bonaparte.

Il préférait une République à une Monarchie, certes, mais une république patricienne et oligarchique façon rome antique, et il préférait encore la monarchie à une démocratie. La monarchie comme forme de démocratie d'ailleurs, seule capable de mater l'aristocratie.

De là à imaginer qu'il aurait préféré une monarchie parlementaire, il n'y a qu'un pas que je ne franchirai pas, car si je sais lire les écrits de Victor, il m'est néanmoins impossible de deviner ses pensées.

A ce sujet, il parait que sur la fin, il ne pensait plus qu'en alexandrin... (Geoffrey Oryiema / Pini Runa Woko)

Et pendant que j'y suis, Ladykillers des frères Coen, qualité.



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