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mardi, mars 09, 2004

(Denez Prigent / Kerenvor)

Vers l'infini et au delà... l'expérience continue.

J'ai toujours placé Hans Jonas dans mon Hit Parade des auteurs dont je rejoins la pensée. Et paf aujourd'hui je tombe sur les écrits d'un type qui descend
Le principe responsabilité (Même pas je vous dis A LIRE, j'ai l'impression de tout le temps parler de ce livre) en flammes. Mauvais point, ça m'a énervé. Bon point, ça m'a fait repenser à ce que je pensais.

Jonas aurait il eu tort ? Je ne peux me résigner à cette idée. La lecture des écrits de ce Denis m'a cependant fait apparaître une chose : il y a encore des marxistes convaincus, et dont la mauvaise foi n'a d'égal que l'espoir, ce qui d'une certaine manière les honore. Comment puis-je concilier l'idée que l'utopie est dangereuse, thèse soutenue par Jonas et que je partage, et qu'elle est en même temps indispensable, thèse marxiste... que je partage aussi ? Faudra que je me décide à lire Le principe espérance de Bloch.

Peut être le problème vient il du parti pris de Denis qui amalgame utopie et idéalisme. C'est sans doute cela (Toto / Hold the Line). L'utopie est dangereuse, et l'idéalisme est indispensable. Denis fait l'amalgame à tort, et cet amalgame lui permet de flinguer l'oeuvre de Jonas. A moins que Jonas lui même ne fasse l'amalgame ? Auquel cas je ne peux plus me résoudre à le citer comme celui dont je m'inspire en grande partie.

Il serait peut être plus juste de dire que Jonas tire d'Heidegger ce que je trouve correct, qu'il est une apporche judicieuse d'Heidegger, un angle de vue correct, adéquat à ce que j'essaye de penser. Pour déterminer cela, il faudrait encore que je finisse Etre et Temps de ce bon vieux Martin. Autant dire réaliser l'impossible.

Toujours est il que Jonas a au moins une idée fondamentale que je partage, (Chet Baker / You and the Night and the Music) la nécessité, voire l'urgence, de la revalorisation du sacré. Quand je parle de sacré, je parle pas forcément de religion, notez bien. Peut être que mon éducation de gauche m'interdit d'accepter que le sacré se limite à la religion. Ou c'est une précision qui me permet de convaincre des athées et des anti-clericaux.

Me reste donc à finir Heidegger (on y croit), puis à lire Bloch (même pas en rêve), pour ensuite me consacrer à Sloterdijk. Je place peut être trop d'espoir en Sloterdijk, mais je dois avouer que lui aussi a un sacré haritage heideggerien et le peu que j'ai lu, à savoir Règles pour le Parc Humain, La domestication de l'Etre et Si l'Europe s'éveille, me laisse à penser que le monde n'est pas foutu et que y'a encore des gens qui s'arrêtent deux minutes pour refléchir un peu sérieusement et, le mot est dur à dire pour l'idéaliste que je suis, utilement. (Pigalle / Les deux soeurs) Je place peut être trop d'espoir dans Sloterdijk. C'est en lui que je projettte ma pensée, qui m'est encore floue et imprécise, comme je l'ai peut être auparavant projetée dans Jonas ?

Et Lipovetski dans tout ça ? Dont j'entends le plus grand bien, mais dont je ne suis pas foutu de dépasser la troisième de son Ere du vide ? Rah c'était mon titre à moi, ça, mon thème, le Vide qui Ronge...

Ce post me fait quand même relever que pour être doué dans ce domaine il faut un prérequis qui n'est pas donné à tous, et qui d'ailleurs ne m'est pas donné : il faut un nom compliqué. Heidegger, Sloterdijk, Lipovetski, Kierkegaard... aucun doute, j'ai aucun avenir dans cette voie (Lisa Ekdahl / Lush life).

Et avec tout ça je n'ai même pas parlé du Concert de Air au transbordeur samedi dernier. Bah ça attendra.



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